Hexagon Voyance

Le nécrophone de Thomas Edison

Publié le Spiritisme

Un génie remarquable

Thomas Edison est ce génial inventeur qui a déposé un millier de brevets tout au long de sa vie, dans le domaine de l’électricité, de la lumière et du cinéma. C’est à lui que l’on doit, par exemple, la première ampoule électrique. 

Mais ce que l’on sait moins, c’est que ce brillant scientifique a également travaillé sur le projet d’un appareil pour communiquer avec les morts, le nécrophone ! Voici son histoire…

Thomas Edison présente un profil si atypique, une personnalité si extravagante, qu’il a été surnommé « le sorcier de Menlo Park ». Jugez plutôt : renvoyé de l’école à 7 ans car considéré comme trop stupide, il travaille en autodidacte, dévorant la totalité des livres de la bibliothèque de Détroit. Il s’intéresse particulièrement à la physique expérimentale.

À 12 ans, il vend des fruits et légumes dans les gares et imprime un journal dans le wagon d’un train, qu’il vend aux passagers. Il y aménage également un laboratoire de physique-chimie, mais un flacon de phosphore se renverse suite à une embardée et provoque un incendie.

Devenu pratiquement sourd suite à une scarlatine, il s’isole de la société et se consacre tout entier à ses recherches scientifiques. Il rêve d’inventer quelque chose qui serait utile à la société.

Embauché comme opérateur télégraphiste, il invente une nouvelle sorte de télégraphe et dépose son premier brevet, à 19 ans. Cela lui rapporte 40 000 dollars, avec lesquels il fonde sa première société industrielle, qui emploie pas moins de 60 chercheurs. Son mode de vie est extravagant : vivant dans son laboratoire, il ne dort que quatre heures par nuit, et peut travailler jusqu’à 72 heures d’affilée…

Révolutionner le spiritisme

Thomas Edison était déjà sensibilisé à cette problématique, puisque ses parents pratiquaient couramment des séances de spiritisme, avec l’aide d’un médium.

Dans sa bibliothèque, on trouve d’ailleurs des ouvrages de Swendenborg, l’une des grandes figures de la théosophie, ainsi que de spirites. Il organise des expériences sur les phénomènes de télépathie.

Mais Thomas Edison considère que le matériel utilisé pour les séances de spiritisme (le oui-ja, les tables…) n’est pas adéquat. Il convient d’utiliser les ressources de la science moderne pour réussir un vrai contact avec l’au-delà, une communication authentique avec les morts. Autrement dit, il veut remplacer le médium par une machine susceptible d’automatiser le processus.

Ainsi dans son ouvrage, le Royaume de l’au-delà, il écrit noir sur blanc : Il m’a toujours paru particulièrement absurde d’espérer que les « esprits » veuillent bien perdre leur temps à faire joujou avec des objets grossiers et aussi peu scientifiques que des tables, des chaises ou un jeu de lettres.

Il développe alors une conception originale des rapports entre le corps et l’esprit, qui viendrait sous-tendre le principe d’un tel appareil. Il considère que l’âme est formée d’une myriade d’unités de vie, qui comme un essaim d’abeilles, viennent se grouper. A la mort, celles-ci subsistent, mais sont désorganisées.

Il faudrait alors concevoir un appareil qui puissent capter ces unités de vie, malgré leur force infime : un appareil qui amplifierait cette force, de manière à la rendre détectable. Son nom : le nécrophone.  

Une sorte d’amplificateur donc, mais qui, au lieu du son, amplifierait l’énergie des âmes défuntes et permettrait d’établir la communication entre elles et nous.

Conclusion

Thomas Edison n’a hélas pas eu l’occasion de développer cet appareil de son vivant.

Mais ce projet a inspiré bon nombre de ses successeurs, en particulier ceux qui ont cherché à enregistrer la voix des morts grâce à des appareils modernes.

Thomas Edison était non seulement un génie, mais un esprit ouvert à la fois à la rationalité et aux charmes de l’irrationnel, et pour cela, nous devons une nouvelle fois saluer sa mémoire !