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Le médium spirite, où la faculté de communiquer avec l’au-delà

Publié le Spiritisme

À première vue, l’expression peut sembler tautologique. Un médium est, par définition, spirite, puisqu’il se revendique forcément de la doctrine fondée par Allan Kardec, c’est-à-dire le spiritisme, laquelle, rappelons-le, est fondée sur la croyance en la survie de l’esprit après la mort et sur la capacité de certains individus à entrer en contact avec cet au-delà. Et en ce sens il ne peut y avoir de médium qui ne soit spirite.

Et pourtant aujourd’hui, lorsque l’on fait le tour des multiples « spécialités » médiumniques, parmi le cortège de clairaudients et autres clairvoyants, on distingue la pratique purement spirite, laquelle a une place importante. Mais alors, que désigne-t-on réellement par ce mot ?

Un métier qui repose sur une faculté

Le médium spirite exerce une profession aujourd’hui très codifiée. Il possède un don qu’il a travaillé, et qui lui permet d’être en relation avec l’au-delà, et notamment les Esprits des défunts. Sa fonction est de permettre aux messages en provenance du monde des Esprits d’être délivrés à leur destinataire.

Entrer en contact avec les morts, ceux qui se sont détachés de notre monde pour rejoindre l’autre monde, c’est prêter une partie de son temps et de son énergie à ce dialogue. Le médium doit ainsi apprendre à faire taire sa subjectivité, ses préoccupations personnelles, et à mobiliser toutes les ressources de son psychisme pour capter l’autre, c’est-à-dire l’entendre, recevoir son message, le décrypter parfois, lorsque le signal est confus ou faible.

L’humanité compte de nombreux spirites à avoir été capables de recevoir un message clair et de le retranscrire. Parmi les plus célèbres, nous en retiendrons trois :

  1. Inspiré par les Esprits, le français Augustin Lesage s’illustra dans la peinture. Il peignit des œuvres remarquables, des toiles qui fascinèrent ses contemporains et ce, sans jamais avoir reçu la moindre formation d’artiste.
  2. Chico Xavier fut quant à lui un écrivain et poète brésilien qui déclara avoir reçu de l’au-delà les textes des quelques 400 œuvres qu’il publia jusqu’à sa mort récente, en 2002.
  3. Rosemary Brown fut une pianiste qui dérouta ses contemporains par l’éclectisme de son style et sa production prolifique : elle composa et enregistra plusieurs centaines de morceaux, au piano, dans le style des grands pianistes défunts dont elle affirma qu’ils lui dictaient leurs compositions depuis l’autre monde.

Spiritisme et invocation des esprits frappeurs

Oubliez tout ce que le cinéma a créé autour de ce concept. L’« esprit frappeur », au sens spiritiste du terme, n’est pas cet esprit qui hante une maison et harcèle de manière spectaculaire ses occupants, ou a une intention clairement malveillante. Rassurez-vous, aucun cas de ce type n’a d’ailleurs été attesté de manière convaincante, à ce jour. Les esprits dont il s’agit ici sont bienveillants, ou neutres.

Ce qu’est réellement un esprit frappeur

Décrit par Allan Kardec dans son ouvrage Le Livre des Esprits, au sein duquel il opère une classification des différents types d’Esprits, l’esprit est dit frappeur lorsqu’il est capable d’agir sur le monde physique, même de façon élémentaire, et de s’y manifester de telle façon que les individus dépourvus de faculté médiumnique soient en mesure de percevoir toutes ou du moins certaines de ses actions. « Frapper » a ici le sens prosaïque de porter un coup sur (un objet, un mur, etc.).

L’esprit est qualifié de « frappeur » précisément parce que, la plupart du temps, il signale sa présence ou sa volonté de communiquer par des sons, des coups frappés aux portes, sur les murs, les meubles, parfois par des déplacements de petits objets, mais toujours sans intention de nuire.

L’intervention du médium spirite

Cependant, pour qu’un esprit situé sur un autre plan puisse avoir une capacité d’action sur le monde sensible, il faut qu’un médium spirite soit présent, à proximité. Ce dernier peut avoir été convié sur les lieux pour animer une séance, ou bien il peut s’agir d’un individu qui ignore posséder ce don et s’étonne des manifestations étonnantes qui ont lieu, sans même les relier à lui-même.

Le médium spirite est l’intermédiaire capable de prêter une partie de son énergie à l’esprit qui se montre par des signes tangibles. Il dispose d’un don particulier, d’une énergie suffisamment puissante pour que la médiation opérée permette à l’esprit réussisse à intervenir physiquement sur terre.

Les séances de tables tournantes reposent précisément sur ce transfert d’énergie et sur la matérialisation élémentaire de l’esprit : le médium invoque l’esprit, et lorsqu’il a établi une connexion, lui pose des questions. L’esprit répond alors par des coups brefs, selon un code qui a pu être établi pendant l’invocation : un bruit pour une réponse affirmative, deux bruits pour une réponse négative.

Lorsque les questions nécessitent des éléments de réponse plus concrets, une planche de ouija peut être utilisée. L’alphabet écrit sur la planche permet à l’esprit de délivrer un message verbalisé par déplacement d’un objet (un verre par exemple) touché par le médium spirite, parfois par tous les membres de la séance. Le médium transmettrait alors une partie de son énergie pour l’esprit utilise le verre le ouija.