L’homme qui lévitait devant les scientifiques
Publié le Spiritisme
Daniel Dunglas Home a eu un destin hors du commun… Un medium écossais émigré aux Etats-Unis, qui finit par revenir en Europe et attire les foules par les phénomènes extraordinaires qui se produisent en sa présence !
Voici son histoire…
Une enfance difficile
Daniel est un enfant fragile et nerveux qui naît dans un contexte difficile : son père, un homme amer et triste, est violent avec sa femme. Les drames se multiplient dans cette famille de huit enfants, dont l’un mourra noyé, l’autre lors d’un voyage. Il est confié à sa tante, qui le mène en Amérique, dans le Connecticut.
Un premier phénomène troublant peut être noté : à 13 ans, le jeune Daniel Home passe un pacte avec l’un de ses camarades : le premier d’entre eux qui meurt essaiera d’entrer en contact avec l’autre. Une nuit, il voit une forme brillante debout au pied de son lit, et apprend quelques jours après le décès de ce dernier.
La mère de Daniel avait elle-même un don de clairvoyance et prédit sa propre mort, qui se produit alors qu’il n’a que 17 ans. Il se tourne alors vers la religion : sa tante, très croyante, lui communique sa foi.
Commence alors les premières manifestations surnaturelles proprement dites : dans la maison, on entend des claquements, des cognements… Un phénomène qui rappelle ce qui s’était passé dans la maison des sœurs Fox, l’un des cas les plus célèbres de ce type, à peu près à la même époque.
Devant des pasteurs éberlués venus enquêter, la table se met même à bouger ! Et ce alors même que la tante de Daniel se cramponne à elle et s’efforce de la retenir de toutes ses forces…
En Amérique
Daniel Home commence alors à organiser des séances de spiritisme en public. Dans l’assistance, un journaliste, qui témoigne dans les colonnes de son journal avoir vu la table bouger, là encore malgré la résistance qu’il lui a opposée. Daniel commence donc à bénéficier d’un début de notoriété, qui lui ouvre les portes de la haute société…
A Springfield, il donne pas moins de sept séances par jour, devant des curieux, dont un professeur de l’Université d’Harvard, et un journaliste du New York Evening Post. Ceux-ci témoignent avoir vu des lumières phosphorescentes briller sur les murs, et qu’une table s’est déplacée, malgré le poids de cinq hommes assis sur celle-ci. Ils notent que la pièce était bien éclairée et ont pu inspecter librement tout le mobilier, ce qui diminue le risque de supercherie.
Lors de l’une d’entre elles, les témoins assistent, pour la première fois, à un phénomène de lévitation : il s’élève à quelques mètres au-dessus du sol, pendant qu’autour de lui, des coups sourds sont entendus, et qu’une table se déplace.
Daniel met son point d’honneur à ce que les séances de spiritisme qu’il donne soient gratuites, et vit de dons d’admirateurs. Il envisage d’étudier la médecine pour trouver un travail, mais tombe malade, atteint par la tuberculose. Il suit alors les conseils de ses médecins et part en Europe.
En Europe
C’est à Londres qu’il s’établit alors et anime des séances pour la haute société victorienne. De grands scientifiques, parmi les plus sceptiques, se pressent à ces rencontres pour essayer de trouver une explication rationnelle à ces phénomènes : Sir David Brewsters, l’inventeur du kaléidoscope, le chimiste William Crookes. Certains restent sceptiques, d’autres sont convaincus.
L’un d’entre eux témoigne l’avoir vu s’élever à plus de cinquante reprises dans les airs, un autre atteste avoir vu de ses yeux rester une dizaine de secondes à une quinzaine de centimètres au-dessus du sol.
Il se produit alors devant les têtes couronnées : Napoléon III, mais aussi la reine Sophie des Pays-Bas qui écrit dans son journal intime :
J’ai senti une main toucher mon doigt ; j’ai vu une lourde cloche en or se déplacer d’une personne à une autre ; J’ai vu mon mouchoir se déplacer seul et revenir vers moi noué…
Enfin, l’anecdote peut-être la plus folle : devant trois témoins, il lévite, sort par une fenêtre et rentre par une autre !
Un homme adulé des plus grands : son garçon d’honneur est Alexandre Dumas, et Arthur Conan Doyle lui a consacré un article dans son Histoire du spiritualisme !
À 38 ans, il cesse les séances, car ses forces viennent à manquer et il souffre de la tuberculose. C’est cette maladie qui l’emportera à l’âge de 53 ans.
Daniel Dunglas Home est donc entré dans la légende : il fait à présent partie des médiums purs les plus célèbres. Il bénéficiait d’un contact privilégié avec l’au-delà qui lui donnait des pouvoirs extraordinaires…