Le médium communique avec les défunts
Publié le Spiritisme
La mort, étape ultime et définitive, séjour dont nul ne revient jamais, sépare les vivants, prisonniers de leur enveloppe de chair, des défunts, devenus de purs Esprits. Avec cette transformation surgit l’incommunicabilité, l’appel des vivants auquel répond le silence des morts. Pourtant, à différentes époques, et encore aujourd’hui, des médiums sont en contact avec des défunts, œuvrant à la réparation de ce lien brisé. Ils déclarent entendre les morts et même, pour certains, créer un lien si fort qu’ils peuvent avoir avec eux des conversation à bâtons rompus pendant des années. C’est de tout cela que nous allons parler dans cet article.
Contacter un défunt, c’est rétablir le lien entre l’ici-bas et l’au-delà
Contacter un défunt, pour un médium, c’est jeter un pont depuis l’ici-bas en direction de l’au-delà. Le lien qui s’établit grâce à lui crée une continuité fragile entre deux univers que, semble-t-il, tout sépare, mais qui ne sont pas si éloignés qu’il n’y paraît. Le changement d’état qui est consacré par le passage d’une forme incarnée à une forme désincarnée, et que l’on appelle couramment la mort, n’est pour le médium en rien la cessation de la vie.
L’existence est un continuum, et la mort ne l’arrêt pas. C’est simplement pour l’âme la sortie de la matière et la possibilité de réintégrer le lieu dont elle est issue.
La médiumnité est donc tout d’abord la réparation d’une communication rompue du fait de ce changement d’état. Car l’incarné, c’est-à-dire, celui qui est encore dans son enveloppe de chair, et le désincarné, celui qui l’a quitté, ont tous deux en commun d’être animés de ce souffle que l’on nomme ici « âme », ailleurs « énergie », ou encore « esprit ».
Mais la « liaison » n’est pas permanente, c’est un canal temporaire, établi à la demande de l’Esprit (le plus souvent) ou du médium (quand il a travaillé son don). Il peut s’agir d’une manifestation spontanée (à l’initiative du défunt), ou recherchée (à l’initiative du médium ou de son consultant).
La communication qui se crée alors que le médium entre en contact avec le défunt peut prendre plusieurs formes bien distinctes :
- Un message reçu par le médium, et délivré tel quel ou transmis (si nécessaire) après interprétation à son destinataire. Le médium, silencieux, est alors un pur réceptacle : il reçoit la parole d’un autre, qui n’est plus.
- Une conversation entre le médium et le défunt : l’échange est réciproque, la médiation se fait dans les deux sens, et le médium peut transmettre un message dans l’autre sens, depuis les vivants jusqu’à l’au-delà.
- Une « relation » entre le médium et l’esprit : lorsque le contact est régulier, que l’échange n’est pas ponctuel ou limité à un court laps de temps mais devient une conversation dont la continuité se poursuit durant des années, alors on peut parler de relation.
Enfin, il faut savoir que tous les défunts ne cherchent pas à continuer à échanger avec les vivants. Certains ont évolué rapidement et migré dans l’au-delà pour rejoindre leur nouvel état et n’ont pas le souhait de dialoguer. D’autres restent (provisoirement) dans un état intermédiaire et s’apprêtent à se détacher totalement de notre univers mais gardent encore un lien ténu avec leur séjour terrestre. Enfin, les derniers rejettent leur nouvelle condition, s’accrochent à l’ancien état et attendent d’être libérés. Il ne faut pas prendre au tragique cette dernière situation, c’est une partie de leur cheminement et chacun à la sienne.
Trois médiums qui contactent les défunts
Parmi tous les médiums qui sont parvenus à établir des contacts réguliers avec les défunts, trois figures nous ont paru se distinguer, non seulement par ce que leurs facultés ont d’exceptionnelles et d’uniques, mais aussi par leur simplicité et leur générosité.
Chico Xavier
Chico Xavier est certainement le médium spirite le plus connu de tous les temps, celui qui, sans conteste, a laissé à l’humanité les preuves les plus insignes de son don pour la communication avec les « esprits ». Dénué de toute éducation littéraire, d’origine et de condition modeste, il a en effet rédigé plusieurs centaines d’ouvrages (récits, poèmes, essais) sous la dictée d’un Esprit. Chez lui, parler avec les défunts a donc surtout pris la forme d’une dictée psychographique. La singularité des textes et la différence de style de l’un à l’autre, ainsi que son désintéressement le plus total (il officiait gratuitement et n’a jamais tiré un quelconque profit de son aptitude, vivant très modestement de ses subsides d’employé du ministère) ont fasciné ceux qui ont suivi son parcours. L’examen par de nombreux scientifiques de sa technique d’écriture ôte toute suspicion de supercherie à son entreprise de communication avec les défunts. En plus de cette activité littéraire, il répondait également aux demandes des personnes éplorées qui se pressaient chez lui pour avoir des nouvelles de leurs défunts.
En plus d’être un médium capable de coucher par écrit ce que les esprits lui dictaient, Chico Xavier fut un humaniste qui a reversé l’intégralité des revenus de la vente de ses ouvrages à des œuvres caritatives.
Chico Xavier s’en est allé rejoindre les « esprits » en 2002.
Patricia Darré
Patricia Darré est française. Son cas est singulier à plus d’un titre. C’est une médium qui, parce qu’elle se disait rationnelle, cartésienne ne croyait tout simplement pas à la médiumnité. Celle-ci a pourtant surgi très tard dans sa vie, de manière inexplicable, par une nuit semblable à mille autres mais que la voix d’un désincarné qu’elle était seule à entendre a changé à tout jamais. C’était son tout premier contact avec un défunt. Désormais, elle se sent investie d’une mission – dont elle s’acquitte de manière totalement gratuite – et rend compte de son nouveau chemin de vie, accompagnée des « fantômes », des âmes défuntes, avec une très grande simplicité.
Son don est limpide. Elle parle avec les morts, s’adresse à eux à haute voix et les entend comme s’ils étaient à côté d’elle. Parfois, quand cela lui est possible ou qu’elle en ressent la nécessité, elle tente de leur permettre de quitter notre monde, auquel ils s’accrochent, pour rejoindre le leur. Elle vient ainsi en aide à des personnes dont la maison est sujette à des manifestations inexplicables et inquiétantes, aidant l’esprit frappeur à réaliser sa migration, et accompagne des individus et des familles en deuil. Outre la singularité de son rapport aux esprits, dont elle parle de façon décomplexée, dénonçant même les abus et les supercheries, elle
Anne Tuffigo
Anne Tuffigo est une médium spirite française qui a la particularité d’avoir été contactée par des défunts dès son plus jeune âge, une faculté qui la terrorisait littéralement et avec laquelle elle a dû apprendre à vivre. Petit à petit, en acceptant ces « communications » (qu’elle cachait pourtant à sa famille, agnostique) avec l’au-delà, en créant un lien avec cette grand-mère maternelle qu’elle n’a jamais connu, son don a grandi. A l’âge adulte, soutenue par sa mère dont le décès prématuré a été pour elle l’occasion de nouer un lien plus étroit encore avec l’au-delà, elle quitte tout pour se consacrer pleinement aux morts et à l’accompagnement des endeuillés, ce dont elle fait sa profession à temps plein.
Aujourd’hui, elle anime des séances collectives, où des personnes peuvent venir lui poser des questions concernant leurs proches décédés, et individuelles. Le contact que cette médium établi avec les défunts aide autant ces derniers à faire leur deuil de leur vie terrestre, que leurs proches à faire celui des personnes décédées.