Comment devenir tarologue ?

Le tarologue, ou taromancien, ou encore cartomancien, est le professionnel de la divination par les cartes, spécialisé dans une mantique : les tarots.

• Cursus : il n’existe pas de parcours scolaire ou universitaire officiellement reconnu en France, et donc aucun diplôme officiel ne peut être décroché.
• Formation : en autodidacte, à partir de livres spécialisés ou en suivant un cursus improvisé auprès d’un tarologue solidement établi.
• Statut juridique de l’entreprise : le tarologue est généralement un indépendant exerçant sous sa profession sous le statut d’Entrepreneur Individuel (depuis 2022).
• Règlementation : La profession n’est pas encadrée, mais l’Institut National des Arts Divinatoires (INAD) s’est constituée en association pour poser un cadre déontologique et combattre la fraude.
• Salaire annuel : il n’existe pas de statistiques sur le salaire annuel brut du tarologue. Le tarif horaire varie généralement entre 40 et 150 €.

Faut-il un don de voyance pour être tarologue ?

Cette question divise. Il y a les tenants du don de voyance, qui considèrent que tirer les cartes est l’expression concrète de cette faculté extrasensorielle, et qu’à ce titre les lames et les tirages ne sont là que pour aider la prédiction à se matérialiser sous une forme interprétable (le tirage). Selon eux, n’est tarologue que celui qui possède le don, de naissance donc.

Et il y a ceux qui considèrent que les tarots suffisent à eux seuls à engendrer une prédiction. Selon eux, pour peu que l’on en connaisse et respecte les codes, cette mantique, quand elle est pratiquée dans la plus pure tradition, permet la manifestation de l’avenir et sa connaissance par le cartomancien. Ceux-là respectent à la lettre la codification héritée. Ils la mettent scrupuleusement en pratique lors des tirages et s’en servent à des fins d’interprétation. Pour eux, au contraire, on ne naît pas tarologue, on le devient.

Quoi qu’il en soit, don ou pas, l’acquisition des savoirs théoriques (règles de maniement des cartes), que nous aborderons plus loin dans cet article, reste incontournable. C’est même la condition sine qua non pour devenir tarologue professionnel.

Autres qualités nécessaires

Que vous considériez que le don de voyance est indispensable ou que vous pensiez le contraire, pour devenir un tarologue respecté il vous faudra une solide connaissance de la psychologie humaine. En effet, pratiquer ce métier consiste souvent révéler à une personne un avenir qui engendre peur, frustrations, espoirs, et il convient d’en mesurer les effets sur le consultant afin de ne pas susciter de réaction émotionnelle trop vive. Ne pas se montrer complaisant ne signifie pas pour autant être brutal dans l’énoncé des prédictions : c’est aussi ça, être un professionnel.

Par ailleurs, la bienveillance, l’écoute et l’intelligence émotionnelle sont également des qualités indispensables, des « soft skills » qui demandent un apprentissage quotidien. Ces trois qualités se cultivent et s’acquièrent en plus de l’acquisition des savoirs théoriques liés aux tarots.

L’écoute, parce qu’au-delà de la formulation de la question par votre interlocuteur, il faut échanger avec lui sur ces ressentis inhérents à vos prédictions.

L’intelligence émotionnelle car l’empathie est nécessaire à la compréhension de l’autre et l’importance de son questionnement personnel dans son cheminement intérieur.

Enfin, la bienveillance est nécessaire car vous serez confrontés à une grande variété d’émotions fortes et parfois négatives au cours de vos séances : tristesse, découragement, colère. Les accueillir sereinement suppose que l’on comprenne celui ou celle qui les ressens.

L’apprentissage d’un métier

Faire profession de cartomancien, c’est donc, à défaut de posséder un don de voyance, en tout premier lieu apprendre le métier de tarologue. Cette profession s’acquiert d’abord par de solides connaissances théoriques et méthodologiques. Elle suppose en effet de votre part :

1. La connaissance de l’histoire de chacun des jeux que l’on va utiliser pour ses tirages
2. La maîrise de l’ensemble des tirages pratiqués, et l’adaptation de chacun d’eux aux principales questions des consultants.
3. La maîtrise les principales clés de lecture et d’interprétation d’un ou de plusieurs jeux de tarots.

Les Tarots de Marseille, par exemple, ont une histoire qui remonte au début du 18^ème siècle. Il va sans dire qu’il faut apprendre tous les éléments historiques connus, ainsi que l’évolution de la pratique divinatoire au cours du temps, car le contexte culturel dans lequel il est apparu à une incidence sur son utilisation, même aujourd’hui.

Il existe une grande variété de types de tirages : les plus courants sont les tirages à une, deux ou trois cartes, en croix, à cartes mélangées. Vous devez évidemment tous les connaître. Mais il va sans dire que vous devrez également étendre votre pratique en y intégrant des tirages plus sophistiqués, afin de mieux répondre aux questions des personnes qui vous consultent.

Il faut une année environ pour apprendre tous les types de tirage, et au moins deux années de mise en pratique auprès de votre entourage pour parvenir à ce que le maniement devienne si naturel que vous puissiez vous concentrer uniquement sur votre ressenti et sur les questions du consultant. Ce laps de temps est nécessaire pour prétendre avoir développé une expertise et être devenu un tarologue professionnel aguerri.

Passés ces 3 premières années, vous saurez si vous possédez les facultés et si vous voulez les proposer à titre professionnel. Avez-vous toujours envie de devenir tarologue professionnel ? Dites-le nous !